Spéculation spirituelle et personnelle sur l’évangile de Jean
L’évangile de Jean se distingue des 3 autres évangiles par sa composition, son ordre, son style et ses sources. Il est considéré comme symbolique. Je présente mon travail spéculatif sur cet évangile particulier.
Nous venons de toucher du doigt l’enseignement ésotérique de Jean avec la fin du 3eme chapitre : Le système de l’Esprit est fondamentalement différent de celui de la Matière et là où la Matière voit rivalité, l’Esprit voit complémentarité (Jésus qui baptise). La voie sacrée part de la Matière pour aller à l’Esprit, ainsi s’accomplit l’Homme.
Jésus repart pour la Galilée et passe par la Samarie, au pays des fontaines de Jacob. Jésus parle d’eau vive et la femme ne comprend pas ou plutôt elle interprète dans son système matériel, il lui parle d’elle et elle le reconnaît comme prophète. Ce n’est pas en parlant d’eau vive que Jésus est reconnu comme prophète alors que là réside certainement un véritable enseignement. Non, la Samaritaine le reconnaît comme prophète parce qu’Il lui dévoile des choses sur elle, comme un voyant. Nous avons encore là une illustration de la différence entre le monde de la Matière et celle de l’Esprit. La femme y voit une occasion de discourir sur un différent religieux au sujet de Jérusalem, là encore : manifestation de l’emprise du matériel sur le spirituel par le religieux cette fois ! Jésus saisie l’occasion pour rappeler que Dieu est d’ordre spirituel et qu’il ne peut être enfermé dans aucune contingence matérielle « ni sur cette montagne, ni à Jérusalem » et « ceux qui adoreront le Père en Esprit et en Vérité ». La femme délivre alors l’espérance religieuse qu’elle porte : un messie viendra qui nous expliquera toute chose, son espérance est constituée non pas d’un messie qui sauve, mais un messie, un Christ qui annonce, qui enseigne. Le Salut viendrait il de la Connaissance ?
Mais elle vient de recevoir un enseignement sur l’eau vive et sur l’adoration véritable et elle ne l’a pas reconnu comme tel. Enseignement qu’elle est incapable de reconnaitre car il n’obéit pas aux règles matérielles dans lesquelles elle baigne. Et les Hommes comprennent, pensent et agissent selon les règles matérielles (ils sont de la Terre). Là est le sens du baptême, de la conversion et de la nécessité d’être « comme un enfant » pour voir, entendre et comprendre. Il faut passer d’une vision Matérielle à une vision Spirituelle. Il faut changer sa grille d’analyse, son échelle de valeur, son cadre de références, de repère au sens géométrique du terme. Là où nous ne nous attardions pas, maintenant il faut s’y abreuver… Comme le répète Jésus : « Mon Royaume n’est pas de ce monde ». Suivre Jésus, c’est chercher à vivre en Vérité et en Esprit et donc quitter progressivement le monde matériel, sa logique, sa structure, son fonctionnement, son système de valeur. En ce sens, c’est une Révolution Intérieure.
Les Organisations Religieuses ne peuvent pas être Sainte, de ce point de vue, car elles appartiennent irrémédiablement au monde Matériel puis qu’elles y vivent. Elles ne sont pas mauvaises, mais elles ne sont pas Saintes. La Sainte Eglise Catholique n’existe pas, il n’existe que l’Eglise Catholique Romaine. Idem pour l’Etat et le Marché, ils régissent l’ordre matériel, s’en remettre à eux nous lie à ce monde et nous empêche de progresser sur la Voie Sacrée.
Les disciples de Jésus sont encore emprunts de la logique matérielle : ils s’étonnent qu’Il enseigne à une femme et aucun n’a osé demandé au Maître la teneur et le pourquoi de ce dialogue / enseignement à la mode platonicienne. Peut être parce qu’initiés, ils avaient reconnus intérieurement que cette curiosité / jalousie n’était pas du Royaume de Dieu. Si « Nul ne dit » pourquoi est ce écrit dans la Bible ? A nous de spéculer pour cherche le sens… Tout comme « l’eau vive » … Qu’est ce que c’est pour vous ? Comment comprendre ce symbole ?
<- JEAN 3, 22-36 “Jean et Jésus” puis “Celui qui vient d’en haut”
JEAN 4, 28-42 : L’entretien avec La Samaritaine (suite et fin) ->
[…] <- JEAN 4, 1-27 : L’entretien avec La Samaritaine […]