Dans cette série d’articles “Tout savoir sur…” je passe en revue les thèmes qui m’ont permis d’avancer dans ma vie : psychologie, développement personnel, spiritualité… Aujourd’hui je vous parle des 5 blessures de l’âme !
Rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice, … ce sont les 5 blessures qui nous empoisonnent la vie et nous empêchent d’avoir des relations saines et sereines.
Quelles sont les 5 blessures de l’âme ? Et pourquoi vous devriez les connaître ?
Les 5 blessures de l’âme sont :
- le rejet ;
- l’abandon ;
- l’humiliation ;
- la trahison ;
- et l’injustice.
Elles sont à l’origine des différents maux d’une personne. Elles déterminent son comportement et peuvent empêcher son épanouissement.
Lise Bourbeau en parle dans son bestseller international, “Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même”. Elle y établit un lien entre les traumatismes intérieurs et l’aspect extérieur de l’individu. Mais sa démarche comporte beaucoup de lacunes scientifiques. Et je trouve qu’il est dangereux d’essentialiser des morphologies…
D’après Isabelle Gauducheau et Mary Laure Teyssedre, ces blessures permettent à une personne de construire son identité. Elles font partie des expériences de vie qui la définissent.
Tellement importantes pour comprendre ce qui se passe dans notre vie, il est donc logique de les identifier.
Comment identifier les cinq blessures de l’âme ?
Les blessures qui font le plus souffrir sont celles causées par les personnes les plus proches, puisque c’est avec elles que nous avons le plus d’engagements relationnels et d’engagements émotionnels. Plus vous avez d’interactions avec une personne et plus cette personne va avoir de l’influence ou de l’impact dans votre vie et votre santé physique, psychique, mentale, psychologique…
Pouvoir identifier ses blessures de l’âme est une étape primordiale pour entamer son processus de guérison. Pour y arriver, il est important de connaître leurs origines.
L’origine des 5 blessures de l’âme
Tous les évènements qui nous marquent désagréablement sont intimement reliés à ces blessures :
- le rejet ;
- l’abandon ;
- l’humiliation ;
- la trahison ;
- et l’injustice.
Que ce soit sur le plan mental, émotionnel ou physique, cela entraîne des conséquences comportementales. La personne touchée pourrait avoir de la difficulté à vivre en société et à s’épanouir.
Ces blessures peuvent remonter à la petite enfance ou à des évènements traumatiques de votre vie ou encore des évènements récurrents, de faible intensité mais avec une haute fréquence : brimades, réprimandes, petites violences, railleries subies quotidiennement…
Les violences subies nous ont d’autant plus affecté qu’elles sont venues percuter des besoins particuliers : protection, sécurité, affection, célébration, reconnaissance, etc … Ces violences nous ont infligé des blessures, qui a leur tour ont généré des stratégies de défense, d’évitement, de contrôle, de compensation. Contrairement à Lise Bourbeau, je ne crois pas qu’à chaque blessure il correspondent une stratégie, ce qu’elle appelle un masque et encore moins une morphologie ! Je crois, selon mes observations, qu’à chaque blessure peut correspondre un mix de stratégies différentes selon la maturité et l’état émotionnel du moment de la personne.
Les particularités de chacune des cinq blessures de l’âme
Toute personne porte en elle au moins une de ces blessures. Certaines peuvent être plus importantes ou dominantes que d’autres. Leurs particularités sont accentuées proportionnellement à l’importance qu’elles ont généralement.
Le rejet
Il apparaît chez toute personne qui se sent rejetée par son entourage. Cela peut venir de la famille, des amis ou des membres de sa communauté. Ce ressenti blesse profondément son estime de soi et mène à des réactions spécifiques.
Toute personne souffrant de blessure de rejet crée un masque pour se protéger. Ce dernier a les traits de caractère suivants :
- sensibilité exacerbée aux remarques venant du parent du même sexe ;
- estime très basse de soi ;
- tactique de parade ou d’évitement ;
- attache moins d’importance à l’argent ni aux biens matériels ;
- forte habitude à l’isolement ;
- non-droit aux joies de la vie et à l’amour ;
- attitude de panique perpétuelle.
L’abandon
Cette blessure est une source d’angoisse et de souffrance. Elle se présente généralement pendant l’enfance et est très souvent minimisée. Mais les dégâts qu’elle provoque quant à eux sont bien réels.
Cette blessure est à l’origine de crises d’angoisse chez les adolescents et les adultes. Elle est le plus souvent causée par le parent du sexe opposé.
Elle provient des situations importantes où l’enfant ne s’est pas senti soutenu ou encouragé. Ces blessures créent une réaction unique très particulière que nous pouvons garder très longtemps après.
La blessure d’abandon laisse à la personne qui en souffre :
- une constante recherche de l’approbation du parent du sexe opposé ;
- une envie d’être le centre de l’attention ;
- un désir de vivre et de ressentir avec plus d’ampleur les situations pas trop marquantes ;
- des joies généralement euphoriques ;
- un besoin de toujours être aux extrêmes des pôles des sentiments ;
- des peines qui seront catastrophiques ;
- des colères qui sont souvent terribles et sans précédent ;
- une incapacité de vouloir ou de faire ce dont elle a envie ;
- une peur terrible de la solitude.
L’humiliation
La blessure d’humiliation, comme toutes les autres, a ses racines dans l’enfance. Elle naît des situations de rabaissements constants et de critiques continuelles. Les proches réprimant toute forme de plaisir sont à l’origine de ces situations.
Face à ces critiques, l’enfant éprouve la sensation de ne jamais pouvoir être à la hauteur. La blessure prend forme immédiatement. Les réactions relatives à la douleur éprouvée forgent le comportement de la personne atteinte.
Elle se crée un masque qui dispose des traits de comportement suivants :
- une haute sensualité ;
- un goût prononcé pour les plaisirs extrêmes ;
- un grand sens du dévouement ;
- une hypersensibilité ;
- une basse estime personnelle ;
- une relation dite fusionnelle avec sa mère.
La trahison
La blessure de la trahison naît des situations où la personne s’est sentie trahie ou manipulée. Comme pour toutes les autres blessures de l’âme, elle tire ses origines de l’enfance.
Cependant, elle peut aussi naître des situations de dévalorisation ou de maltraitance. Le masque de la trahison se prononce par les traits de comportement suivant :
- une forte personnalité ;
- une tendance à vouloir être le centre de l’attention ;
- une intolérance à la lenteur ;
- un côté séducteur et manipulateur ;
- des tendances à vite devenir colériques.
L’injustice
La blessure d’injustice résulte des situations d’autorité et de sévérité abusives. Provenant généralement du parent du même sexe, elle a aussi ses origines dans l’enfance. La réaction face à cette réalité forge le caractère.
En grandissant, l’enfant se crée un masque de l’injustice qui le rend :
- perfectionniste à l’excès ;
- très optimiste en toute circonstance ;
- très respectueux des règlementations établies ;
- assez autonome dans ses actions et décisions ;
- travailleur acharné.
Comment se débarrasser des 5 blessures de l’âme ?
Chacune de ces 5 blessures a ses propres caractéristiques. Elles ne se traitent pas de la même manière. Ainsi, les techniques pour soigner ces 5 blessures sont toutes différentes. Le processus de guérison suit toutefois un canevas bien déterminé.
Le cas de la blessure du rejet
Quatre étapes permettent de s’affranchir de cette blessure qui est la pire de toutes.
La prise de conscience
En général, prendre conscience d’un problème constitue l’étape la plus importante du processus de guérison. Si vous avez la blessure du rejet et une grande habitude à porter le masque du fuyant, vous êtes conscient de développer les traits de caractères suivants :
- l’attente continuelle d’une ouverture pour agir ;
- l’accord d’une importance démesurée à l’opinion des autres ;
- l’action de toujours baser son estime de soi en fonction des avis des autres ;
- la passivité.
S’identifier dans les traits de caractère du masque du rejet constitue un premier pas.
Accorder son pardon
Cette étape est la plus difficile. Accorder son pardon quand on se sent blessé est un acte digne de louanges. C’est assez éprouvant pour soi, car le cœur et le moral sont extrêmement sollicités.
Une fois le pardon accordé, l’énorme poids attaché au cœur devient plus léger. Le soulagement qui s’ensuit est sans pareil. Vous ressentez une liberté regagnée, une légèreté retrouvée, une joie réappropriée.
Il s’agit d’un sentiment indescriptible qui envahit le cœur et ensuite le corps tout entier.
Affronter ses peurs et prendre des initiatives
À cette étape, il est question de la prise de responsabilités et d’initiatives personnelles. Il faudra s’impliquer activement dans les échanges avec les autres :
- savoir s’ouvrir et s’exprimer honnêtement ;
- être à l’écoute de soi et de son entourage ;
- ne plus céder à la panique ;
- éviter toute situation pouvant vous mettre dans un état d’apitoiement et de rejet ;
- investir en travaillant énormément sur soi ;
- garder une attitude positive en toute circonstance.
Le plus important, c’est de savoir rassurer ses proches et accepter d’être aimé.
Oser prendre sa place et s’affirmer
Savoir oser et s’affirmer, c’est être en mesure de tout faire pour devenir une meilleure version de soi.
Il faudra aller au-devant de toute situation sans peur ni regret, savoir apprécier en toutes circonstances les événements de la vie puis faire preuve de fierté et d’amour-propre.
Pour vaincre la blessure du rejet, il est important de pardonner, de s’ouvrir aux autres et d’oser s’affirmer. Il faut affronter l’avenir avec assurance.
Le cas de la blessure de l’abandon
Il est possible de se débarrasser de la blessure de l’abandon en cinq étapes.
Prise de conscience
Tout d’abord, s’identifier aux différents traits du masque de l’abandon c’est admettre que vous vous êtes caché derrière à de nombreuses reprises. Ici, il sera question d’accepter que vous avez a été abandonné par un proche que vous aimiez vraiment.
Par la suite, il faudra prendre conscience de tous les préjudices et de la souffrance perçue depuis l’acquisition de cette blessure et être assez fort pour les accepter.
Accorder son pardon
Dans cette étape qui est toujours la plus ardue de toutes, il faudra faire preuve de force morale. Elle est évidemment l’étape la plus difficile, mais aussi la plus importante de toutes.
Il sera question de pardonner sincèrement à toutes les personnes qui vous ont abandonné. Plus le pardon sera sincère, plus votre cœur sera léger.
Dans le cas contraire, vous garderez la blessure et le masque qui l’accompagne. Et les risques de reproduire le même schéma seront élevés.
Apprendre à vivre et à combattre la solitude
Ne vous laissez pas berner, combattre la solitude est très difficile. L’acceptation de soi est primordiale pour vous affranchir de la solitude.
La persévérance dans la croyance en vos capacités et la fierté propre sont les clés de la guérison. Vous ne devez surtout pas céder aux doutes et à la peur.
Faire preuve de confiance en soi
Sans vouloir vous embrouiller l’esprit, la confiance en soi est une foi inébranlable en vos capacités. Par abus, c’est comme affirmer “Je vais marcher sur la Lune”, y croire.
Même sans en être conscient vous vous donnerez les moyens d’y parvenir. C’est là, la réelle force de la confiance en soi.
Ne plus dépendre de l’attention des autres
Il sera question pour vous d’accepter que ressentir de l’amertume et de la solitude est normal. Même si cet état est tout à fait logique, énormément de personnes ne l’acceptent pas.
Savoir accepter cela vous permettra d’être plus posé et serein. Surtout de ne plus dépendre de l’attention des autres. Surmonter cette dépendance vous permettra aussi de voir les intentions derrière ces attentions.
Cela vous permettra de déterminer si elles sont bonnes ou mauvaises.
La blessure de l’abandon sera derrière vous si êtes capable de l’accepter, de pardonner, de vaincre vos doutes et de croire en vous. Vous pouvez alors aller de l’avant en toute sérénité.
Le cas de la blessure de l’humiliation
Le processus de guérison suivra toujours la règle des 5 étapes qui ont fait leurs preuves.
Prise de conscience
Prendre conscience que vous avez la blessure de l’humiliation, c’est accepter que vous portez aussi son masque. Accepter serait être conscient de ce que ce masque vous a fait être. Vous devez reconnaître les points que cela vous a apportés, qu’ils soient bons ou mauvais.
Accorder son pardon
Vous pardonner et l’accorder à sa mère ne seront pas faciles. Cela vous aidera cependant à guérir de cette blessure.
Admettre la honte de soi
Vous devez admettre que vous avez honte de vous et surtout ne pas reporter la faute sur votre mère. Car ici vous seule êtes en cause. Gardez en tête que c’est humain de commettre des fautes. Le fait d’avoir honte prouve simplement votre humanité.
Ne plus faire preuve d’égoïsme exacerbé
Ne pensez plus uniquement à vous, faites aussi attention à ceux qui vous entourent. Pensez à ce qu’ils veulent et pas uniquement à vos besoins.
Se détacher des charges continuelles
Il sera question de garder vos responsabilités en délestant celles qui proviennent de dépendances affectives.
La blessure de l’humiliation peut empoisonner la relation avec votre mère. Empêchez votre honte de faire rejaillir les conséquences sur elle, apprenez à lui pardonner. Faites passer ses besoins avant les vôtres à partir de maintenant.
Le cas de la blessure de la trahison
Tout comme le processus de guérison des autres blessures, cinq étapes ont fait leurs preuves pour vous affranchir de la blessure de la trahison.
Prise de conscience
La blessure de la trahison et son masque sont difficiles à accepter. Admettre la trahison ou les maltraitances dont vous avez été victime est éprouvant. Toutefois, en prendre conscience constitue un grand pas vers la guérison.
Accorder son pardon
Le pardon commence par vous-même. Le masque de la trahison est apparu parce que vous n’acceptiez pas les évènements. Il est temps de vous pardonner et de pardonner à ceux qui vous ont trahi.
Apprendre à être moins colérique
La difficulté sera de retrouver la sérénité nécessaire afin de gérer votre colère. Cette sérénité doit venir de la sincérité dont vous auriez fait preuve lors du pardon. La légèreté retrouvée vous aidera à y parvenir.
Savoir lâcher prise
Il faudra savoir faire ce qu’il faut pour que les situations de crise de colère disparaissent. Apprenez à donner raison à vos proches et vos collaborateurs.
Laisser un peu de place aux autres
Vous devez être patient et aussi avoir la capacité d’octroyer aux autres une chance de prouver leurs valeurs. Ne prenez pas toujours les rênes dans toutes les situations.
Vous devez accepter la blessure de la trahison même si c’est difficile. Pardonnez, ravalez vos colères et apprenez à lâcher du lest pour alléger votre cœur et pouvoir s’ouvrir aux autres.
Le cas de la blessure de l’injustice
Les 5 points suivants vous permettront de vous débarrasser de la blessure de l’injustice.
Prise de conscience
Il sera question de prendre conscience que vous avez été traité injustement et surtout l’accepter. C’est un état comme tant d’autres dans la vie.
Accorder son pardon
Vous devez faire face à ceux qui vous ont offensés et leur accorder votre pardon sincèrement. Et enfin, vous devez réduire vos attentes venant d’eux.
S’accorder le droit à l’erreur
Il s’agit tout simplement de faire tout ce qui est possible pour accepter d’être un humain. Tout le monde a droit à l’erreur. Et c’est en commettant des erreurs que justement vous apprendrez à ne plus en faire.
Être moins perfectionniste avec les autres
Ne soyez pas trop pointilleux et acceptez que tout le monde n’ait pas le même sens des détails que vous.
Libérer ses émotions
“Se libérer de ses émotions” consistera à vous ouvrir un peu plus aux autres. Vous pouvez partager vos sentiments avec votre entourage personnel comme professionnel. Vous y gagnerez surement plus !
Dites-vous que chaque individu a droit à l’erreur. Le pardon est le premier pas vers la guérison de la blessure liée à l’injustice. Ouvrez-vous aux autres et soyez plus indulgent avec eux.
Que retenir ?
En somme, porter une attention particulière à l’étude de votre comportement est la clé. Vous devriez toujours prendre quelques secondes d’analyse avant de réagir aux situations blessantes.
Observez la réaction que vous adopteriez est le meilleur des remèdes à ces blessures. Cela vous permettra de faire les ajustements qui s’imposent pour éviter les débordements.
Foire aux questions
Peut-on guérir d’une blessure de l’âme ?
Oui, il est possible de guérir d’une blessure de l’âme. Toutefois, le processus peut être long et périlleux. Il ne faut pas hésiter à se faire accompagner par un psycholoque pour un travail sur soi en sécurité.
Comment guérir des 5 blessures de l’âme ?
Pour guérir des 5 blessures de l’âme, il faut commencer par en prendre conscience et l’accepter. Apprendre ensuite à se pardonner et pardonner aux autres. Il est aussi important de savoir maîtriser ses émotions et éviter de tout contrôler.
J’ai réaliser une méditation guidée pour identifier ses blessures et en guérir.
Qu’est-ce qu’une blessure émotionnelle ?
Une blessure émotionnelle est un traumatisme psychologique qui survient à la suite d’une expérience négative. Elle est souvent profonde et difficile à traiter. Cette blessure implique généralement un ami, un amant, un membre de la famille et autres.
Quelles sont les blessures de l’enfance ?
Les blessures de l’enfance sont nombreuses. En dehors de celles de l’âme, il en existe bien d’autres à savoir :
- l’abus ;
- la détresse ;
- la non-reconnaissance ;
- la carence affective ;
- la maltraitance physique ou verbale.