Quand je me balade ou voyage, j’aime faire des labyrinthes éphémères :
à la plage…
en forêt…
en rivière…
au désert (Maroc)…
en galet (Maroc)…
Vous en voulez un chez vous ?
Je peux vous le faire !
Quand je me balade ou voyage, j’aime faire des labyrinthes éphémères :
à la plage…
en forêt…
en rivière…
au désert (Maroc)…
en galet (Maroc)…
Vous en voulez un chez vous ?
Je peux vous le faire !
On s’y perd ou on s’y trouve, peut-être s’y perd-t-on pour se trouver et croyant se trouver on s y perd… Vous me suivez ?…
Mais tout d’abord, il faut faire une distinction : il y a des labyrinthes à choix multiples, conçu pour s’y perdre, nous utiliserons alors le mot « dédale » pour les distinguer, Dédale étant l’architecte-concepteur du labyrinthe du Minotaure.
Et il y a le labyrinthe à un seul choix, conçu pour l’initiation, comme celui de la cathédrale de Chartes, celui-là sera désigné par « labyrinthe ».
La langue anglaise utilise 2 mots quand le français en utilise qu’un : en anglais, le labyrinthe à choix multiples est appelé « maze », celui à choix unique s’appelle « labyrinth ».
Finalement c’est la forme à choix unique qui a servi de symbole à l’Humanité et non le dédale. Même si le dédale était utilisé par les Égyptiens pour protéger les tombes. Le dédale est un symbole relativement moderne, avec l’avènement de la psychologie, pour signifier l’errance de la vie, sa complexité, ses impasses et ses difficultés. Si le Dédale représente la vie du commun des mortels, le labyrinthe représente certainement celle de l’initié : une vie qui suit un chemin de sagesse, avec des méandres mais sans piège, sans impasse, sans fausse route.
Même le labyrinthe du Minotaure est représenté par un labyrinthe à choix unique, dans les représentations datant de la Grèce Antique.
Si le labyrinthe du Minotaure est à choix unique, pourquoi Thésée a-t-il besoin du fil d’Ariane ? C’est un paradoxe, un mystère. Dédale lui-même, architecte du labyrinthe du Minotaure, qui conseilla ce stratagème à Ariane pour Thésée. De plus, le roi Minos, mécontent de la mort du Minotaure, enferma l’architecte et son fils Icare dans le dédale. La seule solution pour Icare et son père fut de fabriquer des ailes pour s’enfuir par le haut du labyrinthe. La 3ème dimension est toujours une solution pour les pièges binaires, nous retrouvons là notre pensée ternaire et la recherche du 3ème point d’élévation. Vous connaissez la suite, Icare ne suit pas les sages conseils de son père et emporter par la fougue de sa nouvelle liberté et capacité à voler, se brûle les ailes en se rapprochant trop près du soleil…
Mais nous pouvons aussi considérer que le labyrinthe du Minotaure est un labyrinthe et non un dédale. Le Minotaure est alors représenté au centre. Le combat de Thésée devient alors initiatique : il peut visiter l’intérieur de lui-même pour rectifier la matérialité, l’animalité de l’homme symbolisée par le Minotaure, celui qui demande sang et sacrifices humains (on pourrait aisément trouver analogie avec nos capitaines d’industries et de finance d’aujourd’hui…). En sortant de la matrice-labyrinthe, grâce au fil d’Ariane, Thésée renaît. Le fil d’Ariane n’est plus alors un instrument de guidage, mais un instrument de liaison. Dans ce voyage au centre de soi-même pour mener notre propre lutte, il nous faut un fil d’Ariane nous reliant aux autres aimés, au Monde, à la vie réelle. Ce fil ne nous indique pas le chemin du retour mais il nous motive à revenir sur nos pas, à faire le chemin inverse, à remonter à la surface. Car la tentation peut être grande de demeurer au pays de la lumière nouvellement trouvée, mais celle-ci ne vaut que pas l’utilisation qu’on en fait à l’extérieur de soi… Que le labyrinthe du Minotaure soit un dédale ou un labyrinthe, il y a toujours à nous enseigner. La notion de labyrinthe semble être la plus initiatique des deux. C’est celle qui a accompagné l’Humanité.